Steve Blind : moniteur guide de pêche en Lorraine
Posted On 4 October 2018
Découvrez le portrait de Steve Blind, moniteur guide de pêche en Lorraine et spécialiste de la pêche des carnassiers.
Tout juste devenu moniteur guide de pêche en 2017, Steve Blind souhaite aujourd’hui partager son expérience et son amour pour la pêche, passion qui ne le quitte plus depuis l’âge de 5 ans.
Bonjour Steve, pourrais-tu brièvement te présenter à nos lecteurs ?
Bonjour à tous, je m’appelle Steve Blind, j’ai 23ans et je suis natif de Lorraine (quelle belle région !), plus précisément de la Moselle dans le 57. Je possède un bac +2 en gestion et commerce, mais aussi un BPJEPS spécialité « pêche de loisirs » pour devenir moniteur guide de pêche.
D’où t’es venue cette passion pour la pêche ?
Cette passion pour la pêche, je la dois premièrement à mon père. Ancien carpiste, il m’a vite plongé dans ce monde en pêchant la carpe à la batterie. J’ai passé mes week-ends au bord des étangs. Comme je suis curieux, par la suite j’ai voulu toucher à d’autres techniques de pêche et rechercher d’autres poissons. C’est donc à l’âge de l’adolescence, que j’ai rencontré un groupe de pêcheurs aux leurres passionnés, qui m’a appris à pêcher aux leurres. Je suis très vite tombé amoureux de cette technique de pêche et j’ai ainsi initié mon père à cette pêche.
Aujourd’hui, nous parcourons avec mon père et ce groupe de pêcheurs qui sont devenus mes amis, tous les lacs et rivières de la région.
Quelles techniques de pêche enseignes- tu et dans quelle région en particulier ?
J’enseigne plus particulièrement la pêche aux leurres. Que ça soit en bateau sur le lac de Madine(55) pour rechercher les brochets et les perches ou encore au bord de la Moselle pour traquer les chevesnes, barbeaux et aspes.
Je connais d’autres rivières, étangs et lacs à côté de chez moi en Lorraine. Je peux donc m’adapter aux exigences des clients, ou s’ils veulent justement pratiquer sur leur site de pêche favori.
Peu de personnes le savent mais la Lorraine offre de très beaux endroits où pratiquer la pêche aux leurres. Pourrais-tu nous en dire un peu plus sur ta région et sur ce qui en fait sa particularité ?
Effectivement, la Lorraine est remplie d’eau !! Je vais commencer par le lac de Madine, qui est connu au niveau mondial pour son championnat du monde de pêche à la carpe. Mais moi je le connais d’un autre point de vue : la pêche en bateau ! Et quoi de mieux que de se promener en plein milieu d’un lac de 1100 hectares avec une vue sur les plaines de la Meuse. Ce lac est magnifique, tant par ses paysages, que part la population d’oiseaux qui rôdent autour.
Deuxièmement, la Moselle. Que dire de la Moselle à part qu’elle me rend toujours aussi enthousiaste quand j’arrive sur ses abords. Elle offre un magnifique cadre.
La Lorraine est belle, les habitants sont accueillants et les paysages sont plus que beaux. On n’a pas la mer mais on a l’Amer bière ! Plus sérieusement, les activités y sont nombreuses, on ne manque de rien en Lorraine.
Tu es récemment passé par le Centre National de Formation aux Métiers de la Pêche d’Ahun. Peux-tu nous en dire un peu plus sur le déroulé de cette formation et ce que tu en as retenu ? Cela pourrait intéresser de futurs guides de pêche.
Oh cette formation !! C’est une réelle expérience, j’en retiens que du positif. J’ai tellement appris, au niveau technique de pêche, animations, les alentours de ce monde, mais j’ai aussi grandi. J’ai été entouré de gens formidables : mes collègues, notre coordinateur et tous les intervenants.
Avant que je pleure, je vais vous en dire un peu plus sur son déroulement. Mon entrée s’est faite en Mars, pendant plus de 4 mois on a appris toutes les bases de l’animation pour les centres de loisirs et on a surtout pratiqué avec des enfants de tout âge. Puis, j’ai décidé de faire l’UCC (Accueil Collectif de Mineurs), qui m’a permis de faire un stage de 5 semaines en tant que directeur d’un centre de loisir : une expérience inoubliable.
À la rentrée, nous avons vu toutes les techniques de pêche (grande canne, feeder, ultra léger, mouche, …) en classe pour la théorie et sur l’eau pour la pratique. Nous sortons en décembre avec un site internet, flyers, cartes de visite et surtout énormément de bagages et de maturité pour commencer dans ce monde.
Pourquoi as-tu choisi à la base de faire ce métier ?
Mon envie pour ce métier a fait surface quand j’ai fait mon premier voyage pêche en Irlande à l’âge de 18ans. Les guides m’ont donné cette envie. L’envie de découvrir, de partager avec des passionnés, d’initier les débutants ou les plus jeunes. J’ai vraiment aimé le fait d’être au contact avec les pêcheurs, d’apporter des connaissances, et surtout partager une passion qui est commune.
Quel bilan tires-tu de ces premiers mois d’activité ?
Pour résumer, il ne faut pas se laisser aller. Il y a du boulot avant de pouvoir proposer un guidage parfait et avoir le matériel suffisant. Puis, il faut faire de la pub. Ce n’est pas toujours facile de créer son entreprise et se faire connaitre le plus rapidement possible. Par contre quand ça paie, la joie est intense puisque c’est le fruit de ton travail personnel et là ça fait plaisir !
Qu’est-ce que tu aimes le plus aujourd’hui dans le guidage ?
Le fait de se remettre en question, de chercher la technique ou le lieu de pêche qui fera que ton ou tes clients feront du poisson. C’est une sorte de stress qui te hante au cours de ton guidage, surmonté par de l’adrénaline. Et j’en parle même pas quand ton client a un poisson au bout, je suis encore plus stressé que si c’était moi qui pêchais !!
Puis pour y revenir encore une fois : le partage de la joie ou encore d’anecdotes de pêche.
Quelles sont les qualités requises pour être un bon guide selon toi ?
Un guide doit savoir toucher à tout ou du moins connaitre beaucoup de choses dans le milieu de la pêche. Mais il n’y a pas que la pêche dans ce métier, il y a également le contact avec les personnes. C’est ce qui compte le plus. Si le matin tu arrives, tu tires la tête parce que tu as mal dormi, les clients le ressentent directement et c’est foutu pour la journée. Il faut garder le sourire, proposer des alternatives au cours de la journée, mettre à l’aise les clients et connaitre les lieux pour avoir une sécurité optimum toute la journée.
Toi qui viens de débuter dans la profession, comment souhaites-tu voir évoluer le métier de moniteur-guide de pêche dans le futur ?
J’aimerai vraiment que le métier de moniteur-guide de pêche soit reconnu au niveau national, voir international. À l’heure actuelle, pas énormément de personnes connaissent ce métier.
À la sortie de ma formation, j’ai souvent entendu « oh mais j’ai jamais entendu ça, je ne savais même pas que ça existait ». Il faut être présent dans les lieux appropriés entre les flyers et autres moyens de communications à la même hauteur que toute autre activité sur le site.
C’est pour cela que j’apprécie votre boulot. On a enfin une plateforme qui nous référence et nous met en valeur, merci !
Des projets futurs dont tu voudrais nous parler ?
Je travaille énormément à côté pour proposer de nouvelles prestations ou amélioré mes prestations déjà en place. Mon principal projet est de proposer une prestation silure en bateau sur la Moselle dans un futur proche. A long terme, j’aimerai pouvoir proposer des petits séjours à l’étranger (peut-être la Belgique). Je dois encore beaucoup travailler pour ça !!
Une anecdote à nous raconter sur tes premiers guidages ?
Mon premier guidage a été orienté vers la pêche de l’aspe et du barbeau, ce qui n’était pas une prestation facile à réaliser. Il a fait chaud pendant deux semaines, j’étais vraiment septique sur cette journée. Mais le temps s’est gâté. On s’est pris la pluie sur la route, ce qui a fait bouger du poisson.
Les clients sont devenus fou quand ils ont vu les aspes chasser et encore plus quand ils ont eu une attaque en surface. Ils n’avaient jamais eu la chance d’en attraper et c’est maintenant chose faite. Je suis rentré avec le sourire !